19-01-2014

Concept

J'avais été séduit par la philosophie du Bongo basé sur un voile moins physique mais néanmoins rapide et facile en solo confortable. Voici ce que disait son concepteur, Paul Cronin:

I love sport boat sailing. Tweaking the boat upwind, putting big asymmetrical spinnakers up down wind and taking off. Every thing on the market was out of my price range. And if I could afford the boat I could not afford to campaign the boat. So I designed and built the Bongo.
If you currently race a sport boat as crew or skipper you will become a better sport boat sailor by sailing the Bongo. Mast tuning, weight movement, feel for driving, jib trim, main trim, asymmetrical trim, and pure fun are all in the package.

C'est basé sur le concept du voilier dit "de sport" qui dans les années 90 s'est démarqué des autres quillards par l'utilisation du spinnaker asymétrique et par une coque planante légère. Cette combinaison produisant à la fois un voilier demandant moins d'équipage, plus facile à manoeuvrer et plus rapide. Le J105 et le Melges 24 en sont de bons premiers exemples. Paul Cronin l'applique au créneau plutôt délaissé des quillards essentiellement monoplaces. Il ajoute des petites ailes genre skiff, une prise de ris dans la GV par ligne unique, un avaleur de spi avec ligne unique pour le lancer et l'affaler, une console centrale pour toutes les lignes, un mât et des appendices en carbone et une quille rétractable. En visant plus spécialement les navigateurs séniors, il ajoute un cockpit profond, un foc autovireur et une bôme relativement haute pour rendre le bateau moins physique.

Critique

Si l'idée de base est excellente en ce qui me concerne, sa réalisation a un peu laissé à désirer. Ceux qui s'étaient enthousiasmés pour le bateau l'ont ensuite abandonné. Par exemple Philippe Khan et son Team Pegasus (vainqueur Transpac, Melges 24, Farr 40, etc). Pourquoi?

Une première explication est l'incendie qui a détruit l'usine avec seulement 43 unités  produites. Mais un bon voilier aurait pu renaitre de ces cendres.

N'ayant jamais essayé ni même vu le voilier et n'ayant pas trouvé de réponse claire sur le web (il me reste encore à explorer à son sujet l'excellent site de forum américain: Sailing Anarchy), je ne peux que spéculer sur la base du témoignage d'un membre de Team Chantecler (mon J105) qui avait rencontré en régate un Bongo et qui le décrivait comme étant "instable". En comparant sa carène à celle de l'Albatros, on voit tout de suite que les deux concepteurs avaient visiblement le même but de combiner stabilité de poids avec stabilité de forme pour faire une coque planante légère. La solution du Bongo, coque à bouchains à fond plat, est connue pour son instabilité une fois déjaugée.

Éléments principaux